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BILAN ET PERSPECTIVES POST-LEGISLATIVES 2017 AU SENEGAL  

Notre Coalition Ndawi Askan Wi/Alternative du Peuple qui regroupe les partis MRDS, PASTEF, PPAS,RND, TAXAW TEMM, YOONU ASKAN WI, JOT SAMA REEW et les mouvements citoyens ANDS-BURABE, Coalition Citoyenne pour le Changement a présenté la liste alternative Pencum Nawlé aux législatives du 30 juillet 2017.

 

L’enjeu immédiat après la forfaiture du référendum du waxeet présidentiel sur la limitation de la durée de son mandat était d’envoyer le maximum de députés pour préparer au plan parlementaire le dégager Macky aux élections de 2019, limiter la casse antisociale de la vie chère, antinationale du bradage des richesses minières en cours et présenter ainsi au peuple une alternative programmatique patriotique adossée aux conclusions des Assises nationales. Voyons donc les forces et faiblesses du travail accompli et à poursuivre.

 

La stratégie du pouvoir libéral et de l’opposition libérale

 

On se souvient que le chef du libéralisme politique, A. Wade, une fois arrivé au pouvoir en 2000 lors de la première alternance politique après 40 ans de règne PS avait proclamé : « nous sommes au pouvoir pour 50 ans ». L’épisode de sa tentative de révision constitutionnelle, ajournée par le peuple le 23 juin 2011, prouve qu’il pensait à une succession monarchiste au bénéfice de son fils au-delà même de sa famille et de son parti politique libéral. Force est de constater que la contestation au sein des libéraux a produit la rébellion de ses deux « fils » politiques libéraux que son I. Seck et M. Sall.

 

Une fois Wade rejeté parce que plombé par son ignoble waxeet et sa gestion patrimonialisée de l’argent public, le libéral Macky a très vite pris le chemin du « père » suivant en cela la même politique libérale de waxeet sur la durée du mandat présidentiel, de renforcement de la soumission volontaire à l’impérialisme Français, de continuité en matière de détournement des deniers publics et de mal gouvernance.

 

Le référendum du waxeet révisant la constitution et la campagne électorale des législatives ont montré que la tactique du pouvoir est l’occupation médiatique de la scène politique par une bipolarisation conflictuelle PDS et APR/BBY. Pour écarter toute alternative, Macky cherche systématiquement à imposer un duel préfabriqué entre Wadiste et Mackiste. C’est la poursuite de la stratégie Wadiste qui consistait à ériger le PS comme seul adversaire au PDS, stratégie qui a échoué à la présidentielle en 2012. Macky, ayant dans sa poche le PS de Tanor, n’a fait que procéder au remplacement du PS par le PDS du vieux dinosaure arrogant et tente ainsi de couper toute tête qui émerge comme on l’a vu avec l’arrestation de Khalifa Sall qui relève du deux poids deux mesures et la répression arbitraire de O. Sonko.

 

A sa manière, Macky met en branle le précepte de son mentor : «les libéraux (en l’occurrence lui-même) doivent garder le pouvoir pour 50 ans ». Et en retour, Wade, obsédé par le sort de son fils Karim qu’il a exposé par son projet monarchiste au couperet de la justice, s’est lancé, toute honte bue, dans l’arène politique avec pour objectif de se venger de l’humiliation infligée par le peuple en 2012.

 

47 listes ou le chemin le plus court pour s’enrichir

 

Le jeune rappeur de Y en a marre Kilifeu en déclarant que «Wade dafa yakh djiko yi» (Wade a détruit les valeurs du pays) a mis le doigt sur l’explosion d’un phénomène propre aux pays néocoloniaux sous développés : le pouvoir politique est le chemin le plus court pour devenir milliardaire en détournant les deniers publics.

 

D’où les démembrements du parti libéral (PDS) et social libéral (PS) en de multiples leaders, partis, coalitions qu’illustrent les 47 listes de ces élections législatives. En effet il apparaît que la plupart des listes représentent des profils de vieux chevaux carriéristes issus des partis libéral (PDS) et social libéral(PS) n’ayant d’autres objectifs que d’utiliser la « politique » pour s’assurer l’accès facile à l’argent du contribuable et d’embrouiller les électeurs pour éviter au pouvoir la sanction populaire et rendre invisible l’alternative véritable.

 

Il s’agit ici d’une nouvelle forme de transhumance politique qui explique principalement la nature de chambre d’enregistrement des 12 législatures du Sénégal indépendant depuis 1963. Quasiment tous ont le même programme fondé sur des déclinaisons personnalisées des diktats libéraux de la pensée unique libérale.

 

Les éléments de la fraude électorale

 

Le plan du pouvoir est apparu de plus en plus clairement au fur et à mesure : mettre en place les CNI et cartes d’électeurs biométriques, désorganiser volontairement leur distribution, brouiller la recherche informatique sur www.elections2017.gouv.sn et le numéro vert d’appel téléphonique, les lieux de retrait des cartes et de vote, mobiliser l’argent public pour faire campagne, pousser au maximum de candidatures pour émietter l’électorat pour diluer la sanction populaire, faire des promesses aux oppositions sur le vote avec les anciennes cartes puis se renier, planifier une violence latente pour faire peur aux électeurs afin qu’ils ne se rendent pas aux urnes, infiltrer les listes concurrentes d’éléments transhumants potentiels, acheter la presse pour imposer à l’électorat un duel entre Wade/PDS le revanchard et l’APR/BBY la continuité libérale, écarter par ce stratagème les outsiders que sont la Coalition Ndawi Askan Wi de O. Sonko et Mankoo Wattu Sénégal de Khalifa Sall, etc.

 

Ainsi Macky Sall cherche à rééditer l’exploit fraudeur accompli par son mentor A. Wade en 2007 à partir d’une majorité parlementaire vassale en 2017 pour voler ensuite l’élection présidentielle en 2019.

 

La liste Pencu Nawlé de la coalition Ndawi Askan Wi

 

Cette liste représente à la fois l’émergence progressive sur la scène politique d’une jeunesse morale et patriotique et sa rencontre avec une partie de la gauche historique qui rejette l’embourbement de celle-ci dans les ornières de la trahison monnayée en postes et en argent des idéaux progressistes, antilibéraux, anti-impérialistes et révolutionnaires qui ont marqué l’histoire des luttes sociales et nationales du peuple Sénégalais.

 

La jeunesse intellectuelle a été particulièrement illusionnée de 1980 à 2007 par l’idéologie libérale qui a accompagné les politiques libérales des plans d’ajustement structurel, des diktats du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OMC. Une véritable mode s’est ainsi installée, celle des « opérateurs économiques » (euphémisme pour éviter de parler de capitalistes) avec les « emplois non salariés » (c'est-à-dire l’ubérisation et l’auto-entreprenariat expérimentés d’abord dans les pays néocoloniaux avant d’être réexportés dans les pays impérialistes comme les USA et en Europe), la mise en sous-traitance des PME par le biais de l’externalisation de certaines activités à faible composition organique de capital des Firmes Transnationales impérialistes, etc. Chaque jeune sorti des universités étaient ainsi invités à devenir un petit capitaliste avec l’espérance de s’enrichir.

 

Parallèlement à cet engouement pour l’entreprenariat sous-traitant individualisé a explosé la corruption, les détournements de deniers publics, les surfacturations des contrats des travaux d’infrastructures, les dessous de table pour obtenir ces contrats, les emprunts d’Etat dont la dette et ses intérêts, etc qui ont montré que le chemin le plus court pour devenir milliardaire est de devenir ministre.

 

La dévaluation du CFA en 1994 et l’appauvrissement exponentielle de la population victime de cette gabegie et ce népotisme ont été, notamment, la base matérielle de la première alternance politique du pays en 2000.

 

Durant 12 ans, le libéralisme, officiellement au pouvoir après l’avoir été officieusement sous le PS, a continué à faire illusion au sein de cette jeunesse intellectuelle qui rêvait des « tours » de Doha et Dubaï, de « l’american way of life », du « savoir faire » Nippon ou Sud-Coréen, des « lumières » de Paris ou de Londres. Il est tristement significatif que les « modèles » de l’intelligentsia des pays néocoloniaux demeurent ceux agités par l’impérialisme, preuve de la persistance de la «colonisation des esprits» pour parler comme l’écrivain Ngugi Wa Tchiongo.

 

Mais le vent des conséquences du libéralisme a brisé les « rêves » en chassant les songes éveillés pour laisser apparaître les cimetières maritimes des migrants, l’accaparement de l’argent public par les gouvernants, les difficultés de se soigner pour le peuple, d’éduquer les enfants, le chômage endémique, le gaspillage et surtout l’immoralisme et l’amoralisme dans toute leur odieuse nudité.

 

Les paillettes du monde virtuel qui avait endormi la jeunesse en la dépolitisant (ce qui est une autre politique) se sont évaporées en la confrontant (ce processus est en encore cours) à la dure réalité de la vie du peuple. Ce vernis du monde virtuel couvre d’ailleurs faussement la dure réalité sociale existante à Paris, Londres, Washington, New York, Doha, Dubaï, etc, réalité cachée par les émissions spectacles et la téléréalité.

 

Faussement parce que la vérité est que dans les pays impérialistes les travailleurs et les peuples sont en train de perdre toutes les conquêtes sociales et démocratiques que leurs anciens ont conquis par les luttes qui s’appuyaient sur l’existence de l’alternative au capitalisme qu’ont été l’URSS et le camp socialiste au XXéme siècle.

 

C’est ce processus d’où ont surgi les nouveaux jeunes leaders à l’instar des O. Sonko, Guy Marius Sagna, etc et les nouveaux partis politiques pendant que les directions des partis de la gauche historique s’enfonçaient dans la lutte des places au gouvernement.

 

Les forces de la gauche historique (PIT, LD, AJ, etc) empêtrées dans le compagnonnage opportuniste avec les libéraux au pouvoir ont ainsi raté le coche du rapprochement et de l’alliance alternative avec la jeunesse patriotique qui s’est rebellée contre la gouvernance libérale corrompue.

 

C’est ce que Yoonu Askan Wi a compris en s’engageant résolument auprès et avec cette jeunesse saine et engagée pour une alternative progressiste, antilibérale, patriotique, anti-impérialiste et panafricaniste aux politiques antisociale et antinationale des libéraux et sociaux libéraux.

 

L’édification du front électoral

 

Pour commencer à briser l’oppression impérialiste et la soumission volontaire de la bourgeoisie néocoloniale, l’objectif était d’envoyer le maximum de députés qui feront de l’Assemblée Nationale autre chose que la caisse de résonance servile qu’elle a été depuis 1963. C’est ce qu’a démontré le Doyen Alla Kane dans deux articles récents intitulés respectivement «vers la 13éme législature : rupture ou continuité» et « les élections législatives au Sénégal », lesquels montrent très clairement que l’unité de la gauche historique aurait économiser au peuple les affres des deux alternances libérales qui font peser sur le pays, en raison de la servilité volontaire monnayée des bourgeoisies néocoloniales, les dangers d’un monde dominé par la barbarie impérialiste.

 

Depuis les années 80, l’histoire politique du pays a été marquée, entre autre, par l’échec des multiples tentatives de construire des fronts électoraux de la gauche historique sans et contre les libéraux et les sociaux libéraux. Ce fut les cas, notamment en 1993 puis en 2000.

 

La division de la gauche au profit du suivisme vis-à-vis de A. Wade et du PDS a débouché sur les travaux de la collaboration des classes au pouvoir à partir des années 90, d’abord sous le PS avec les gouvernements d’unité nationale dans lesquels PIT puis LD s’étaient engagés. En 2000 avec l’alternance qui a mis au pouvoir le PDS et en 2012 avec l’APR/BBY les directions des partis historiques de la gauche ont bu le calice jusqu’au point de non retour. A chaque élection, la servilité volontaire opportuniste vis-à-vis les familles politiques social-libérale (PS) et libérale (PDS et APR/BBY) a été la marque de fabrique préférée des dirigeants de la gauche historique.

 

Le rejet populaire des gouvernants libéraux s’accompagne donc légitimement du rejet des opportunistes de la gauche ainsi coupés du peuple. C’est la tragédie qui frappe la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) dont la division au référendum du waxeet organisé par Macky de 2016 s’est naturellement prolongée aux législatives de 2017 et continuera probablement à la présidentielle de 2019.

 

Samm Li nu Bok ou le front électoral

 

La rébellion de la jeunesse éthique en quête de changement de la « gouvernance » libérale s’est donc opérée en rupture d’avec, voire même contre l’aplatissement des directions des partis historiques de la gauche devant les sociaux libéraux et libéraux. A chaque étape de leur lutte et selon le niveau de conscience en leurs seins, les classes sociales fécondent des organisations, des partis, des leaders pour exprimer leurs revendications et points de vue critiques sur le joug que le système économique, social, politique et donc les classes sociales dirigeantes leurs imposent. C’est une loi absolue du processus historique qui s’est manifestée et se manifeste de plus en plus au fur et à mesure de l’approfondissement de la crise structurelle du néocolonialisme.

 

Au Sénégal, cela a produit à la fois le mouvement citoyen Y en a marre et des partis politiques comme Pasteef, MSR, ainsi que des scissions au sein des partis de la gauche historique d’où Yoonu Askan Wi, etc.

 

L’engagement critique radical par les organisations politiques et citoyennes de la mal gouvernance néocoloniale est en train de produire une recomposition politique de la scène politique entre deux camps : d’une part le camp des libéraux et sociaux libéraux (PS, PDS, APR/BBY et tous leurs démembrements carriéristes flanqués des directions des partis historiques de la gauche) volontairement soumis à l’impérialisme et d’autre part la constitution en cours du camp antilibéral, patriotique, panafricaniste et anti-impérialiste. Le référendum du waxeet de Macky Sall a été l’occasion d’une première manifestation de la délimitation qui continue entre les deux camps opposés. Même si le PDS et une partie des sociaux libéraux étaient dans le camp du NON à la révision constitutionnelle mackiste, la ligne de partage au sein de ce camp repose sur la référence concrète aux Assises nationales et les conclusions de la CNRI.

 

Le camp antilibéral, patriotique, panafricaniste et anti-impérialiste en constitution est animé par la fraction rebelle de la jeunesse intellectuelle des « classes moyennes » qui dénonce l’enrichissement éhontée à coups de vols des deniers publics des libéraux et sociaux libéraux au pouvoir. Le mouvement ouvrier et syndical étant pour le moment durablement écrasé sous le poids pesant de l’opportunisme et de l’affairisme des dirigeants directement liés aux libéraux et sociaux libéraux, le processus de différenciation qui y existe est encore peu visible et souterrain. Une des manifestations de cette différenciation est l’explosion périodique dans différents secteurs de grèves que les bureaucrates et aristocrates syndicaux qualifient de «sauvages».

 

Yen a marre et Samm li nu Bok puis la coalition Ndawi Askan WI sont des expressions de ce processus de constitution progressive du camp antilibéral, éthique, patriotique, panafricaniste et anti-impérialiste.

 

La dialectique du front et de la fusion organique

 

Les Assises nationales et les conclusions de la CNRI sont les références programmatiques éthiques du camp antilibéral, patriotique, panafricaniste et anti-impérialiste. C’est la défense intransigeante de leur application réelle qui fait la différence avec les autres signataires regroupés dans BBY et ceux du PDS et ses démembrements qui avaient boudé les travaux qui ont élaboré ce contrat national et social.

 

Bien entendu les forces issues de la gauche historique, partie prenante des Assises nationales, complètent les conclusions des Assises nationales en y ajoutant la dimension de classe anti-impérialiste : la souveraineté monétaire par l’abrogation du franc CFA, la non signature des APE et la perspective socialiste.

 

Samm li nu Bok est au départ le front électoral qui a permis le regroupement des organisations politiques du camp antilibéral, patriotique, panafricaniste et anti-impérialiste dont l’objectif affiché est l’unité organique pour fonder un grand parti nationalement implanté. Ses composantes sont les partis provenant de la tradition de la gauche historique, du courant panafricaniste et de la rébellion de la jeunesse contre les effets des politiques libérales dictées par l’intégration du pays dans la mondialisation capitaliste.

 

 L’opportunité ratée de la fusion pour créer ce grand parti politique nationalement implanté avant les élections législatives renvoie donc la question après celles-ci pour préparer la présidentielle de 2019.

 

L’élargissement du front électoral à d’autres forces a été une erreur dénotant une sous-estimation de l’infiltration pour saboter la liste, ce qui révèle un certain empressement à grossir trop vite et une certaine naïveté relevant de l’illusion que la marche vers le pouvoir sera facile.

 

Il y a ici une sous-estimation de l’état réel du niveau des prises de conscience au sein du peuple et du rapport des forces en présence. Soutenir la critique de ce qui ne va pas, notamment la mal gouvernance libérale, est nécessaire pas suffisant.

 

On en est donc à l’étape où de plus en plus de gens du peuple expriment leur adhésion aux critiques des politiques libérales, mais ne sont pas encore prêts à engager l’action pour en finir avec celles-ci. La grande masse désabusée par les «politichiens de la poche pleine » exprime une certaine sympathie pour le courage des résistants qui sont réprimés. Mais ceci ne doit pas nous faire oublier l’incontournable étape suivante qui est d’œuvrer à élever la conscience au sein du peuple de la crédibilité d’une politique alternative. Nous devons mesurer la complexité d’un travail évolutif qui nécessite la prise en compte des conditions objectives au plan national, sous régional, africain, international et le rapport des forces en évolution entre l’impérialisme et les peuples, nations, pays, Etats opprimés, dépendants et en développements. La libération sociale et nationale n’est pas et ne sera pas une partie de gala et une promenade sans embûches.

 

En d’autres termes, au sein du peuple on constate le mal, ce dont on souffre, on sait de plus en plus ce qu’on ne veut pas, mais on ne sait pas encore quelle est la solution. C’est là où se pose la question de l’unité organique des forces de notre famille antilibérale, patriotique, panafricaniste, anti-impérialiste sur la base d’un programme d’émancipation sociale et nationale à faire pénétrer et partager au sein du peuple.

 

Les classes sociales au cœur du projet libérateur

 

Les Assises nationales sont un projet de contrat national démocratique. Toutes les classes sociales qui sont victimes de la domination impérialiste et de la mal gouvernance libérale peuvent s’y retrouver selon leurs intérêts de classes : bourgeoisies nationales productives, petite bourgeoisie des pme, paysans, éleveurs, pêcheurs, artisans, ouvriers, travailleurs de l’informel, intellectuels, etc. Seule la bourgeoisie compradore d’Etat (celle qui gouverne pour voler l’argent du peuple et exécute les diktats libéraux des Institutions de Bretton Woods) et la bourgeoisie marchande de l’import dont l’activité commerciale dépend de la mondialisation impérialiste et les féodaux terriens et mercantiles n’ont aucunement intérêt au changement et à la rupture d’avec les politiques libérales néocoloniales.

 

C’est pourquoi il est fondamental que les Assises nationales soient complétées par les éléments de rupture anti-impérialiste comme la sortie du franc CFA, le refus de signer les APE, l’abrogation de tous les accords bilatéraux et multilatéraux qui font des présidents et gouvernements africains des « gouverneurs » néocoloniaux, les droits démocratiques et sociaux des différentes classes sociales qui composent le monde du travail.

 

Le parti de masse démocratique qui naîtra de la fusion organique des forces du camp antilibéral, patriotique, anti-impérialiste doit édifier un système de direction collégiale à partir d’un leadership collectif pour ne pas reproduire l’appropriation personnalisée que connaissent les partis bourgeois et petits bourgeois néocoloniaux.

 

Les classes sociales intéressées à l’émancipation nationale doivent y être représentées et gérées démocratiquement leurs contradictions non antagoniques pour lutter et vaincre les classes sociales antagonistes que sont l’impérialisme et ses alliés-vassaux apatrides néocoloniaux.

 

Les communistes révolutionnaires rassemblés peuvent et doivent y prendre toute leur place tout en assurant une autonome expression propre dans la perspective socialiste-communiste hors de ce front organique du peuple pour la libération nationale et la souveraineté populaire.

 

Par DIAGNE Fodé Roland

 

30 juillet 2017

 



01/08/2017
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