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FAIBLESSE DE LA BASE SOCIALE DU PARTI : LA CLASSE OUVRIERE ET l’HEGENOMIE DE LA PETIT-BOURGEOISIE (SUITE MOUVEMENT COMMUNISTE SENEGALAIS)  

 

La société sénégalaise est essentiellement constituée de paysans pauvres. En y ajoutant les pécheurs et éleveurs, on note une composante prépondérante de la population dans le secteur primaire.

Le secteur informel occupe une part importante des travailleurs dans des activités de commerce …

 

Les fonctionnaires de l’Administration et professions libérales -avocat, médecin notaire-viennent compléter et renforcer toute cette hégémonie pesante des classes et couches sociales de nature petit-bourgeois.

 

Lénine a bien déjà fait le portrait psychologique ambivalent de ces éléments petit bourgeois. Ils s’enflamment et s’éteignent aussi rapidement que le feu de paille. Ils vont d’un extrême à l’autre ; par conséquent difficiles de fonder une stratégie et surtout une tactique stable révolutionnaire dans ces conditions sociales.

 

Ils ne descendront jamais dans la rue tant qu’ils arrivent à économiser un kopeck et sont prompts à s’indigner pour vite retourner dans l’ordre moral traditionnel établi peu enclin au sacrifice et effort qu’exige une lutte organisée.

 

Cette veule ambivalence s’explicite dans leur ambition et aspiration à passer dans la bourgeoisie et les difficultés de concurrence que le système capitaliste engendre et les menaces de les jeter à tout moment dans la faillite et l’indigence.

 

Du coup, la discipline et la fermeté dans l’organisation de leur lutte restent moyen voir faible par rapport à la détermination sans faille du prolétariat, de la classe ouvrière.

 

Les paysans qui viennent fraichement en ville s’engagent rarement dans les grèves et acceptent volontiers les miettes que leur offre le cupide capitaliste et la vie citadine. L’hégémonie et l’ambiance d’hésitation que distille cet élément petit-bourgeois au sein de la société sénégalaise, constitue le terreau, le lit, l’humus social et psychologique pour l’enracinement fertile et le développement fécond de l’opportunisme comme influence et pression sur la lutte de classes du prolétariat pour infléchir la ligne révolutionnaire et le pousser au compromis ou bien le retarder dans des débats stériles sans fin dans le but de l’empêcher de prendre la décision juste et de passer à l’action révolutionnaire.

 

L’objectif final étant de saper le moral des troupes révolutionnaires et leur ôter tout envie d’aller résolument à l’assaut des citadelles du capital en semant le doute en leur sein devant les difficultés et risques inhérents à toute lutte politique de classe de cet envergure.

 

Imaginez la catastrophe en termes d’instabilité politique si ces éléments petit-bourgeois se retrouvent majoritaires au sein de la direction du parti communiste et dans les autres directions de la Gauche Historique ! 

 

Malheureusement c’est le cas aujourd’hui au Sénégal. On compte sur les bout des doigts les éléments de la classe ouvrière dans les instances dirigeantes de toute la Gauche confondu et de la CDS.

 

Certains intellectuels -révolutionnaires alimentent l’entrisme tout azimut dans les Gouvernements libéraux sans discernement pour les places et postes ministériels moelleux qu’ils peuvent y tenir et autres prébendes (Député, PCA…etc.)

 

Du coup, ils prennent prisonnier le PARTI en entier en entamant foncièrement son indépendance politique et organisationnelle et érodant sensiblement sa liberté de critique et de ton.

 

Toute initiative de lutte et de combat sont ainsi bloquées de la sorte en verrouillant les instances de base et départementales en hibernation

 

Du jamais vu, une stratégie et surtout une tactique qui restent inchangé plus d’une trentaine d’année, durant. Cela jure avec la souplesse du Marxisme-Léninisme qui manie à merveille l’art de la stratégie et de la tactique de la guerre de classes en étant offensive pendant les périodes d’effervescence révolutionnaire et montée des masses dans l’arène politique et de repli organisé en période de repli de l’intervention des Masses.

 

Par ailleurs, les alliances se construisent en leur vidant de tout contenu de classe : il faut construire alliance du prolétariat et la paysannerie pauvre.

 

Les grèves des vendeurs ambulants, des ferrailleurs, des mécaniciens déguerpis, des transporteurs et chauffeurs, des villages qui barrent la route pour manque de tout, laissent croire à un début d’organisation et de conscience politique.

 

Les juristes, les enseignants, l’Unacois, la CNES, le CNCR élèvent le ton. Tout cela mérite plus l’attention des forces de gauche pour réunir en un torrent puissant d’un fleuve impétueux, ces différents ruisseaux sociaux pour emporter des victoires sur le capitalisme.

 

LA CLASSE OUVRIERE

Fort heureusement, le poids réduit de la classe ouvrière relatif à la masse envahissant du petit bourgeois, se bonifie en une forte concentration dans les grandes entreprises modernes. L’industrie aliène l’ouvrier (il produit une marchandise qui lui est étranger, allogène, sans parler de la division du travail) mais en même temps, elle organise et discipline le prolétariat et lui ouvre la maitrise des technologies modernes.

 

Ces qualités en matière d’organisation et de discipline inhérentes à sa fonction dans le procès de production des biens matériels, confèrent au prolétariat une aptitude au combat, une solidarité collective forte et une fermeté capable de briser et disperser les rangs de ennemi de classe et ses hordes…

 

Camarade Baba

A SUIVRE

 



27/09/2017
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