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Dans le courant de la première semaine de mai 1981, se tint la dernière réunion du Bureau Politique du P.A.I pour convoquer et préparer la session de son Comité Central en vue de son retour à la légalité. Elle eut lieu au Boulevard De Gaulle chez le Camarade Moctar Fofana NIANG.

Moctar Fofana NIANG a été un de mes premiers compagnons à Tambacounda comme rapporté au chapitre II page 92. Il a été l’une des victimes de la grande répression de 1965-1966 avec la torture à l’électricité. Malgré tout, il est resté debout pour la cause du P.A.I.

Très volontaire dans l’exécution des tâches du Parti, Moctar Fofana NIANG a joué un grand rôle dans ses activités conspiratives en assurant souvent la direction des lieux et couvertures de ses réunions, en acceptant d’accomplir des missions périlleuses.

Précisions en plus, que Moctar Fofana NIANG contribua beaucoup à la survie du P.A.I à ses heures les plus difficiles en apportant son assistance matérielle et financière aux camarades condamnés à la clandestinité et aux militants nécessiteux. C’est un des  rares camarades les plus humains et les plus serviables que j’ai connus dans les rangs du Parti.

Moctar Fofana NIANG : un de mes meilleurs compagnons à Tambacounda aux premières heures du PAI historique. Il réunissait en lui la maîtrise de soi et le succès constant dans l'exécution des tâches du Parti. Très volontaire, il était toujours prompt à accomplir les missions périlleuses. Mactar Fofana NIANG était aussi un homme de bon cœur.

Moctar Fofana NIANG, militant de la première heure. Tout jeune, il avait participé à la diffusion du manifeste du PAI et avait était témoin du dépôt des statuts du PAI, par Abdou Anta KA, auprès des autorités coloniales. Depuis lors il s’était illustré dans l’implantation du PAI dans le pays. Devenu plus tard grand animateur du parti et de ce fait, avait été l’une des victimes de la grande répression de 1965/1966. Malgré tout, il est resté un militant exemplaire doté d’une grande générosité et d’un humanisme légendaire.

A cette réunion donc du Bureau Politique du PAI tenu chez Moctar Fofana NIANG, furent discutées et adoptées les propositions en vue de la XVIII^ème session du Comité Central pour le retour du parti à la légalité. Celles–ci concernaient sa nouvelle appellation, sa devise, ses symboles et le drapeau.

A la suite de quoi, la XVIII^ème et dernière session du Comité Central, sous, le sigle PAI-SENEGAL, s’est tenue le 31 mai 1981 à Ouakam, dans la grande salle de la maison (alors en construction) du camarade Ismaïla DIAGNE.

Cette session a regroupé les camarades suivants, par ordre alphabétique :

1. SADIO CAMARA
2. MADY DANFAKHA
3. Amath DANSOKHO
4. Ismaïla DIAGNE
5. Birahim DIAGNE
6. Salif DIOP
7. Mamour DIOP
8. Cheikh DIOP
9. Mandiaye GAYE
10. Bocar KANE
11. Alla KANE
12. Mohamed LAYE
13. Francois LO
14. Ibnou MBAYE
15. Makhtar MBAYE
16. Saïdou NDONGO
17. Doudou SOUMARE
18. Pape Mody SOW
19. Babacar SY
20. Maguette THIAM
21. Samba Diouldé THIAM
22. Amadou Falilou THIAM

La XVIII^ème session fut présidée par Alla Kane alors membre du Bureau Politique. Le camarade Sadio CAMARA présenta le rapport du bureau politique. Les camarades Mohamed LAYE et pape Mody SOW assurèrent le secrétariat.

La XVIII^ème session, prenant acte de la confiscation du sigle du parti par Majmout DIOP par voie législative, prit deux importantes décisions à savoir :

- le retour du parti à l’activité publique sous le sigle «Parti de l’Indépendance et du Travail du Sénégal (P.I.T-SENEGAL)»

- la tenue les 8 et 9 août 1981 du congrès constitutif du PIT-Sénégal.

Ces décisions firent voler en éclats, le complot constitutionnel visant à enfermer notre parti dans une stérile querelle de sigle.

Après quoi, le Comité Central du P.A.I-SENEGAL émit sa dernière directive dont voilà quelques extraits relatifs à la tenue du congrès constitutif du P.I.T.-SENEGAL.