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L’EXTRAORDINAIRE EPOPEE DU PAI OU LA LONGUE MARCHE POUR L’INDEPENDANCE NATIONALE ET LES LIBERTES DEMOCRATIQUES AU SENEGAL (1957 –1980)

 

 

  

A LA MEMOIRE DE FILY DIALLO ALIAS CAPITAINE LARY GASSY 

MORT DANS LE MAQUIS P.A.I EN 1965 AU SENEGAL-ORIENTAL

POUR LA CAUSE DU P.A.I HISTORIQUE, NOTRE CAUSE

 

 

 

 EPIGRAPHE

 

Ce livre s’adresse à tous les patriotes sénégalais comme africains, particulièrement à la jeunesse avide de savoir et d’action pour l’amour de la patrie sénégalaise et/ou africaine, pour la liberté, la justice sociale, la fraternité entre les hommes, entre les peuples, entre les Etats

 

Le grand élan de sentiment patriotique contre le colonialisme qui a animé les militants du P.A.I. historique et la solidarité humaine tissée dans leurs rangs pour la cause commune ont constitué le socle granitique qui leur a permis de supporter stoïquement les plus dures épreuves de la lutte pour l’indépendance nationale et les libertés démocratiques au Sénégal.

 

AVANT - PROPOS

 

Ce travail est le résultat des démarches effectuées auprès de moi et de l’assistance apportée par de jeunes militants de mon parti le P.A.I pour écrire mon expérience de lutte révolutionnaire.

 

Ces démarches sont devenues plus pressantes après la disparition de Mady DANFAKHA en 1993. Car, selon ces jeunes camarades, les dépositaires de l’histoire du parti sont en train de disparaître et, avec eux, l’histoire si riche du PAI.

 

Parce que l’expérience accumulée des uns et des autres, si complémentaire, se trouve ainsi en voie de disparition au grand détriment non seulement des générations présentes et futures, mais aussi et surtout du patrimoine historique national tout court.

 

En outre, ces jeunes camarades estiment que les dirigeants et militants PAI ont, plus que quiconque dans ce pays, pris une part importante dans la lutte pour l’indépendance nationale et les libertés démocratiques.

 

Ils y ajoutent que notre parti, le PAI, recèle plus que tout autre parti au Sénégal de hauts cadres politiques, de grandes figures révolutionnaires, des figures historiques nationales mais malheureusement pas connues ni de l’opinion publique, ni même en notre sein, c’est-à-dire dans le parti. Ils pensent que c’est parce qu’elles sont confinées uniquement dans des tâches internes et de couloir et rien n’est fait pour les faire connaître alors que rien ne s’y oppose. Ils font cas d’anciens dirigeants du PAI au passé glorieux comme LY Tidiane Baïdy, Malick KAMARA et d’autres auprès desquels ils apprennent beaucoup de choses intéressantes sur l’histoire politique du Sénégal et sur celle du PAI. mais qui ne sont pas fixées par écrit, des bibliothèques menacées de disparition.

 

Ces jeunes camarades ont parfaitement raison. En effet, la vie du PAI est une des plus belles pages de la lutte politique pour l’indépendance nationale et les libertés démocratiques au Sénégal. Le chemin parcouru a été jalonné de hauts faits et actes hautement héroïques et patriotiques, mémorables de ses dirigeants et militants. Nous dirions même que la lutte héroïque du P.A.I. est inégalée dans l’histoire politique contemporaine de notre pays. A dire vrai, c’est une extraordinaire épopée  ou en d’autres termes, la longue marche pour l'indépendance nationale et les libertés démocratiques au Sénégal qu’il s’avère nécessaire de porter à la connaissance des générations présentes et futures pour servir d’exemples d’abnégation et de sacrifice pour la patrie et la justice sociale, pour la fraternité entre les peuples, entre les Etats, somme toute pour un monde civilisé, c’est-à-dire un monde débarrassé de toute forme de domination et d’exploitation de l’homme par l’homme.

 

Mais, la réflexion des jeunes camarades qui m’a surtout aiguillonné a été celle ayant trait à des compatriotes et anciens compagnons et adversaires politiques, qui s'évertuent à falsifier  et à obscurcir des pages glorieuses du parti. Je ne donnerai ici que deux exemples parce que publiés dans la presse, donc connus de l’opinion publique. Il s’agit de : Majhmout DIOP, ancien premier secrétaire du PAI, aujourd’hui président du «PAI béni de Senghor» et de Charles GUEYE, ancien militant PAI, vice-président du «PAI béni de Senghor».

 

Majhmout DIOP, dans son rapport au 4e congrès de son parti en 1987 qualifiait notre tentative de maquis de 1965 en ces termes : «En décembre 1965, éclata l’affaire des prétendus maquis de la Casamance et du Sénégal – Oriental» (page 6, paragraphe 3). «Faute d’avoir été trop conspiratif en 1965 et d’avoir ainsi fait prendre ce qui n’était qu’une guérilla politique pour une guérilla tout court» (page 9, avant dernier paragraphe).

 

Quant à Charles GUEYE, dans son interview parue dans le journal Walfadjiri n° 723 des 13 et 14 juillet 1991 page 8, prenait à son compte, à la suite de son président, le terme de «guérilla politique» pour tenter de masquer la réalité de notre projet légitime, parce que  fondamentalement patriotique et démocratique, de maquis en 1965. A la question du journaliste : «le maquis de Kédougou n’existait pas ?», Charles répond : «cela n’a existé que dans la tête des autorités sénégalaises» (1ere colonne, 87e ligne). En réalité, Charles feint d’ignorer l’existence dudit maquis pour plaire à son président Majmout DIOP.

 

Un adage de chez nous dit «quand la mémoire va chercher du bois mort elle apporte le fagot qui lui convient». La décision de la lutte armée contre le pouvoir senghorien, antidémocratique et répressif, a été prise par la 24e session du Comité Central tenue à Bamako en décembre 1964. Des camarades ayant assisté à cette session vivent encore et peuvent confirmer notre propos.

 

En outre, dans la même interview, charles GUEYE affirme avoir fait partie des camarades formés à Cuba. En effet, à la question de savoir si lui-même, Charles a fait la formation militaire et où ? Sa réponse a été la suivante : «Oui, moi comme d’autres» à Cuba » (1ere colonne, 60e ligne). Toujours dans la même interview, il continuera à dire des contrevérités en prétendant être parmi les maquisards de 1965, s’évertuant à donner une explication à l’acquisition du fusil de chasse des camarades maquisards du Sénégal-Oriental, les vrais ceux -là et en prétextant être présent à la conférence rectificative de mai 1967.

 

Nous aimerions préciser que Charles GUEYE, n’a ni fait parti du groupe de camarades ayant subi la formation militaire à Cuba, ni appartenu à aucun des groupes de guérilla de 1965, ni participé à la conférence rectificative de 1967. Il s’est livré à la fabulation sur des questions qu’il n’a jamais vécues ni de près ni de loin.

 

Certes, Charles GUEYE a été un militant PAI et pour cela avait assez souffert comme beaucoup d’autres camarades. Mais, à notre connaissance, il n’a jamais appartenu à une instance quelconque du parti qui lui aurait permis d’avoir une connaissance de ses grands problèmes et d’en parler en connaissance de cause. En plus, il a passé plus de temps en prison (dix ans: de 1966 à 1976) que dans les activités du parti.

 

Par ses déclarations fantaisistes dans la presse, Charles GUEYE tente de falsifier des séquences glorieuses du PAI, mais qui gênent aujourd’hui son patron Majhmout Diop, ayant bien changé de vision sur la question.

 

Le maquis de 1965 était bel et bien réel comme montré aux chapitres V et VI du livre.

 

Suite donc aux démarches des jeunes camarades outrés par la falsification des belles pages de l’histoire du PAI, j’ai fini par me décider à répondre à leur sollicitation.

 

A cet effet, j’ai réuni, dans un premier temps, dans le courant de l’année 1994, quelques interpellateurs  pour élaborer un premier plan du projet.

 

Il s’agissait des camarades suivants, par ordre alphabétique :

  • Mamadou MBAYE dit Pape MBAYE, Secrétaire Général de l’Union de la Jeunesse Alboury NDIAYE (U.J.D.A.N.) ;
  • Kalidou DIALLO, professeur d’histoire et géographie, membre du Comité Central du P.A.I. Sénégal ;
  • Bamba NDIAYE, Docteur en physiologie appliquée, membre du Comité Central du P.A.I. Sénégal

 

Jusqu’en 1964 je n’avançais pas encore dans le travail, perturbé en cela par des activités politiques. Ce qui certainement a inquiété les camarades. Ainsi certains d’entre eux, en l’occurrence Bamba NDIAYE, Mamadou MBAYE dit pape MBAYE, sont revenus à la rescousse avec un appareil d’enregistrement, des cassettes et un cartable contenant des cahiers et pointes «bic» pour me proposer de m’enregistrer et eux se chargeraient de la transcription. Ce que j’ai accepté.

 

Quelques mois plus tard, Bamba NDIAYE est parti pour les Etats Unis d’Amérique. Mais, il a pris soin, au préalable, de confier la frappe du manuscrit de la première mouture à une de ses connaissances, Mademoiselle Khady DIOUF, Secrétaire Dactylo de Bureau et a chargé le jeune camarade Mor Khoudia NDIAYE d’assurer la liaison entre elle et moi pour la remise des copies et des originaux. Ils se sont bien acquittés de la tâche. Je leur exprime ici mes vifs remerciements.

 

Emerveillée par le contenu du texte, ne m’ayant jamais vu, Mademoiselle Khady DIOUF, par l’intermédiaire du camarade Mor Khoudia NDIAYE, m’a invité à un dîner au restaurant «Mic-Mac» à l’Avenue W. Ponty de Dakar pour faire ma connaissance et me féliciter.

 

Voilà comment ce travail a vu le jour : grâce aux interpellations de jeunes camarades et plus particulièrement aux initiatives hardies de Bamba NDIAYE et de Mamadou MBAYE.

Je leur exprime ma profonde gratitude.

 

J’espère ne pas trop les décevoir et par-delà eux, tous ceux qui, dans le parti et en dehors, au Sénégal ou hors du Sénégal veulent voir de la lumière sur les zones d’ombre de l’histoire du P.A.I, de la lutte pour l’indépendance nationale au Sénégal, héritier de la lute anti-esclavagiste, antiféodale et de la lutte anticolonialiste dans notre pays.

 

Il faut préciser qu’il ne s’agit pas ici de l’histoire du PAI., mais de l’expérience de lutte révolutionnaire de Sadio CAMARA dans le PAI. ; car le P.A.I. est une œuvre commune à des générations de militants, à tous ceux qui, à un moment donné, y ont apporté leurs marques.

 

Pour cette raison, aucun militant, quel que soient le rôle qu’il a joué dans le Parti et le rang qu’il a occupé en son sein ne saurait prétendre détenir l’histoire du P.A.I. dans sa globalité. Chaque militant ne peut connaître qu’une parcelle de celle-ci, vécue par lui-même au niveau des structures et instances où il a mené réellement ses activités militantes.

 

Nous disons bien que des apparitions épisodiques ne sauraient conférer à un membre d’une organisation l’expérience suffisante pour relater son histoire comme acteur et témoin.

 

C’est aussi l’occasion, avant de terminer, d’adresser mes remerciements à tous ceux qui ont apporté leurs concours généreux pour mener à bien ce travail.

 

En tout premier lieu à Moctar Fofana NIANG avec qui, depuis 1960, j’entretiens une forte amitié, une amitié contractée dans le P.A.I sur tout le long de sa vie. Ainsi, nous sommes devenus plus que des amis, mais des frères.

Moctar Fofana NIANG est une des rares personnes qui, à ma connaissance, connaît le P.A.I, notamment le processus de sa création et les premiers jalons de ses activités connues, entre autres, les signataires et la diffusion du MANIFESTE, le dépôt des statuts du P.A.I, les premières conférences tenues sur le mot d’ordre «INDEPENDANCE IMMEDIATE», les manifestations commémoratives du MASSACRE DE THIAROYE EN 1944 et le lieu baptisé de CIMETIERE DES MARTYRES DU COLONIALISME, l’accueil au Général De Gaule le 26 AOUT 1958 à la place Protet, aujourd’hui place de l’indépendance, etc. C’est dire qu’il a beaucoup contribué à l’éclairage de beaucoup de questions abordées dans ce livre. Qu’il reçoive ici mes remerciements chaleureux et fraternels

 

Au camarade de parti, compagnon des jours sombres et des jours de lumière de la lutte, Samba Diouldé THIAM, qui a bien voulu faire les premières corrections, m’a aidé à compléter certaines séquences et donné des conseils utiles pour la publication du travail.

 

Au camarade Ibrahima SENE et à Mademoiselle Oumou Kalsoume KA qui m’ont assuré de leur concours précieux pour la saisie du texte manuscrit.

 

Encore une fois, merci à tous !

 

 



24/08/2017
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