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Ferñent N° 21, juin 1985, le projet de Ferñent : un journal ouvrier et populaire : C’est quoi ? Comment faire çà ?  

Ce numéro de Fernent de juin 1985 retrace et recadre le projet du journal ouvrier et populaire. Il revient sur les conditions de l'époque et le travail pour consolider Fernent dans la classe ouvrière, la paysannerie pauvre, les soldats et intellectuels révolutionnairs. Il explique les modalités d'appropriation du journal par ces classes et couches sociales et définit les différents niveaux de participation à l'édifice.

D'actualité, aujourd'hui, nous le mettons à la disposition des militants REVOLUTIONNAIRES DEBOUT pour mieux se l'appropier et contribuer à sa progession.

 

Contexte du lancement de Ferñent

Nous étions au lendemain des élections présidentielles et législatives de Février 83. Le pouvoir de Diouf, depuis deux ans, applique les directives du FMI-BM. L’oppression nationale en Gambie se poursuit. La résistance casamançaise s’est réveillée.

 

Dans la classe ouvrière un fort courant gréviste est déclenché après le triomphe du ‘’Renouveau syndical’’ dans la CNTS.

 

Au plan général la démagogie et la mystification de Diouf commencent à être perçues. Le mécontentement populaire se développe. L’opposition légale se montre cependant incapable d’offrir une alternative politique crédible et sombre progressivement dans une passivité totale. Elle est coupée de la lutte des masses. De surcroît, les querelles politiques partisanes mesquines des différents partis de l’opposition légale les empêchent de se présenter sur des bases unitaires devant les masses, qui ne leur accordent aucun crédit. Le réflexe de beaucoup de personnes, même parmi les plus actives dans le mouvement ouvrier et populaire, est de ‘’se méfier’’ des partis qu’ils considèrent, sur la base de leur propre expérience, comme des chapelles.

 

C’est dans ces conditions que naquit l’idée de création d’un journal d’agitation politique qui tenterait de répondre aux besoins concrets de la lutte des masses. Il devait en même temps servir d’instrument d’action aux forces de gauche qui avaient démasqué la démocratie tronquée de Diouf et qui travaillaient à se rapprocher, à se lier au mouvement ouvrier pour aider à définir une alternative véritable de riposte.

Ferñent parut pour la première fois le 1er mai 1983.

 

Aspects principaux du travail de Ferñent

 

Ferñent a mené une lutte constante, énergique et intransigeante contre la prétendue ‘’démocratie intégrale’’ instaurée avec l’avènement de Diouf au pouvoir et montré sa liaison avec la restructuration du pouvoir semi-colonial.

 

Dans cette lutte, Ferñent/L’Étincelle a accordé une importance particulière à la dénonciation de l’invasion de la Gambie par les troupes militaires du Sénégal en Juillet 81. Il a exigé, dans une activité permanente, le retrait des troupes sénégalaises, la levée de l’état d’urgence, la libération des prisonniers politiques et le respect du droit à l’autodétermination de la Gambie par la résiliation de la «confédération ».

 

Ferñent a mené la même activité pour dénoncer la répression sauvage abattue par les gendarmes et les policiers de Abdou Diouf sur les combattants indépendantistes et les populations de la Casamance. Il a soutenu fermement le droit à l’indépendance du peuple Casamançais (voir notre supplément spécial n°5). Un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre. Il est donc particulièrement important que le mouvement ouvrier et populaire au Sénégal soutienne fermement le droit à l’autodétermination de la Gambie et de la Casamance .

 

Ferñent a développé une activité régulière de soutien concret aux luttes ouvrières dans tout le pays. Il a mené des campagnes contre la violation du droit de grève, contre l’emprisonnement des grévistes. Egalement des campagnes contre la violation de la liberté de presse et l’opinion ( ‘3’ de Thiès, Samb), de réunion, d’association (interdiction arbitraire du CISO par exemple). Ces campagnes de masse se donnaient pour but le développement de traditions démocratiques dans les masses, la sauvegarde et l’élargissement concret, par l’action des masses, des libertés politiques. Ferñent a mené un travail d’étude et d’agitation sur la question paysanne pour maîtriser et formuler des revendications concrètes et précises pour fonder sur une base juste et solide l’alliance de la classe ouvrière et de la paysannerie (voir notre Supplément N°4). Il a engagé un important travail sur la question des femmes. La lutte contre le chauvinisme mâle. La mise en avant de revendications démocratiques spécifiques des femmes, en plus de leurs revendications en tant qu’exploitées du système capitaliste, la lutte pour l’organisation urgente des femmes, ont été des axes fondamentaux dans ce travail (voir nos numéros N° 5 et Spécial Mars 85).

 

Au plan de la qualité technique du journal, un effort soutenue a été fourni pour l’améliorer. Cette activité résumée a eu un impact dans le mouvement ouvrier et populaire tant au plan théorique qu’au plan pratique. Des forces de gauche importantes ont soutenu Ferñent/L’Étincelle.

 

Cependant, il y a eu des défauts dans ce travail. Le projet initial comportait en lui même des lacunes. Pour l’essentiel, Ferñent était animé par son Comité Éditorial. Cela a restreint l’intérêt et la participation large de diverses forces actives dans le mouvement ouvrier et populaire. Conséquemment, la diffusion est restée faible, malgré les efforts énormes déployés. La régularité et la fréquence sont restés des problèmes posés et à résoudre de façon plus satisfaisante au vu des exigences du mouvement ouvrier populaire. Le comité Éditorial et les collaborateurs de Ferñent ne sont pas restés passifs face à ces problèmes. La bataille a été engagée en partant de l’expérience accumulée, pour corriger les défauts majeurs du projet initial afin de répondre concrètement aux besoins de la classe ouvrière et avoir un projet en conformité avec les exigences de la situation : fonder un journal ouvrier et populaire de masse.

 

C’est ainsi qu’à l’heure actuelle Ferñent/ L’Etincelle est sous la responsabilité unique de son Comité Éditorial et est indépendant de tout groupe ou parti politique. On peut aussi noter à travers le contenu de Ferñent les changements qui sont intervenus particulièrement depuis juillet 1984, date qui marque un tournant décisif.

 

Conception d’un journal ouvrier et populaire

 

Depuis le lancement de Fernent en Mai 83, la crise économique et politique au Sénégal s’est considérablement approfondie, l’intervention du FMI et de la Banque Mondiale s’est renforcée et Diouf est devenue très nettement un reaganien. Le mécontentement et les luttes ouvrières et populaires aussi ne cessent de se développer. Il y a l’expression nette aujourd’hui d’un besoin de luttes et de perspectives au sein des masses, au même moment ou leur rejet des appareils politiques existants ne cesse de se confirmer.

 

Il nous est apparu alors justifié d’initier le projet d’un journal ouvrier et populaire qui s’offrirait largement à toutes les forces saines et actives dans le mouvement ouvrier et populaire, un journal qui romprait avec la rigidité de l’organe d’un parti ou d’un groupe politique.

 

Ce journal prend position pour la défense des intérêts du mouvement ouvrier et populaire. Il particularise le mouvement ouvrier dont il fait le pivot de son action. Il dira toute la vérité sur la vie des opprimés et exploités. Il s‘offre comme tribune à tous ceux qui sont victimes d’arbitraire, d’injustice de toutes sortes. Il est un lieu de dénonciation des maux, des souffrances du peuple écrasé sous la domination impérialiste et féodale. Il prend cause pour les mouvements de libération nationale au Sénégal et dans le monde.

 

C’est aussi un moyen pour développer une solidarité active entre les diverses sections du mouvement ouvrier et populaire, grâce à la popularisation constante de toutes les luttes et leur soutien (motions de soutien, lettres de protestation, collecte pour les grévistes, etc,).

 

Le journal, par les analyses sur différentes questions, contribue à l’élaboration du programme de la révolution démocratique. Il peut aider à une synthèse d’expérience au plan de la tactique de l'organisation grâce à l'échange collectif des militants de gauche actifs du mouvement ouvrier et populaire.

 

Ce genre de journal est un instrument pour développer des traditions révolutionnaires. Le développement d'un tel projet sous toutes ses formes permettra une élévation constante de l'aptitude des militants de gauche du mouvement ouvrier et populaire à s'aguerrir pratiquement, à s'affermir politiquement et à assumer conséquemment leurs tâches, grâce à l'éclosion des énergies intellectuelles et des talents d'ingéniosité pratique des forces saines, pensantes du mouvement ouvrier et populaire.

 

Sous ce rapport, Ferñent contribue à la création future d'un parti de la classe ouvrière en aidant à la formation de véritables dirigeants politiques des masses opprimées, et l'élucidation des questions théoriques fondamentales de la révolution démocratique et la révolution socialiste au Sénégal.

 

Comment bâtir un journal ouvrier et populaire ?

 

Responsabilité du Comité Éditorial (CE)

 

Le journal est sous la responsabilité politique de son comité éditorial. Il ne sera pas une sorte de melting-pot où l'on retrouve tout ce qui est imaginable. Comme dit plus haut, il prend position pour la défense des intérêts de la classe ouvrière et des couches opprimées. Il ne publiera pas donc des points de vue impérialiste, féodal, capitaliste, sexiste, raciste, sioniste, fasciste.

 

Cela ne veut pas dire que tous doivent partager les points de vue du CE pour pouvoir participer au journal. Le CE développe ses points de vue dans les éditoriaux et articles non signés. Toutes sortes de collaborateurs, collaboratrices, correspondants, correspondantes, tous les lecteurs et lectrices qui le désirent, peuvent s’exprimer dans les colonnes du journal sous leur propre responsabilité.

 

Le CE, en ce qui le concerne, participe au débat en donnant son opinion sur les questions idéologiques, politiques, stratégiques, tactiques, etc. soulevées

 

Vaincre les vieux réflexes

 

L’expérience de travail autour de Ferñent/L’Etincelle a révélé la réticence de certains à collaborer au journal. Pour certains, il y a à la base de cette attitude tout simplement une incompréhension du projet. Pour d’autres cependant, cette attitude est aussi liée à leur expérience politique antérieure avec les querelles entre les groupes et partis.

 

Ferñent ne situe pas sa démarche dans un tel esprit de querelles partisanes. Il n'est pas le journal d'un groupe politique, ni d'un parti ou une sorte d'organisation pré-parti quelconque. Il cherche à instaurer un débat franc, sincère. Pour ce faire, il est particulièrement important que tous les articles partent de faits et situations précis; le débat contradictoire que nous encourageons doit se faire en avançant des faits concrets des références précises. L’objectif du débat d’idées est de faire avancer le mouvement ouvrier et populaire en lui permettant de faire ses choix en toute connaissance des positions des uns et des autres.

 

Le CE rejettera systématiquement les articles à base de calomnies, d’insultes, de procès d’intention, de caractérisations gratuites et faciles. Sur cette base, la participation de tout (toutes), de ceux (celles) qui ont à cœur les intérêts des classes opprimées est largement nécessaire et souhaitable. Cette participation peut prendre différentes formes.

 

Collaborateurs (trices)

 

Ce sont des militant(e)s de gauche du mouvement ouvrier et populaire qui travaillent sur une base régulière autour du projet de Ferñent. Ils (elles) peuvent envoyer des reportages sur des luttes (grèves, manifestations, etc.) et événements de toutes sortes, des compte-rendus de réunions, d’assemblées dans le mouvement ouvrier et populaire ou l’intéressant, des interviews de personnes travaillant dans le mouvement ouvrier et populaire. Il est aussi possible de travailler sur un dossier et l’envoyer au journal.

 

Les correspondants(e)s

 

Généralement, beaucoup de personnes veulent révéler des réalités de leurs lieux de travail(usines, exploitations, chantiers, etc.) Elles peuvent envoyer régulièrement des correspondances de tous les lecteurs, toutes les lectrices du journal. Il y a un pas important qui a été fait dans ce domaine; Il est absolument indispensable de continuer à développer cette tradition.

 

Collaboration des syndicats et autres associations démocratiques et populaires

 

Les syndicats ouvriers, de travailleurs, les associations démocratiques, les regroupements de jeunes, les associations de femmes, peuvent collaborer activement avec le journal. Une telle collaboration peut être variée. Nous voudrions noter quelques possibilités. Ils peuvent envoyer leurs déclarations, motions, résolutions, etc., que nous publierons ou en donnerons des extraits sur l'essentiel. Ils peuvent également envoyer un bilan de leurs luttes à publier, ou le programme de leurs activités pour annonce. Ils peuvent adresser au journal une synthèse de leurs discussions sur des questions revendicatives (réduction de la journée de travail par exemple), sur des questions tactiques (quelle forme donner à une grève dans un secteur donné, par exemple).

 

Collaboration de tou(te)s à une large diffusion

 

La réussite du projet dépend pour une très large part d'une diffusion très étendue du journal. Il ne faut pas qu'il soit l'apanage d'une élite. Il faut qu'il aille partout, dans les chaumières, les usines, les villages, les quartiers populaires. Pour cela, tous ceux et toutes celles qui s'accordent avec l'esprit du projet doivent participer selon leur possibilité et disponibilité à la diffusion.

 

Au début, Ferñent était diffusé publiquement devant les usines, lors des manifestations. Il commençait à trouver un écho grandissant. C’est à cause de la persécution féroce dont il est l’objet depuis qu’il ne peut être diffusé dans les kiosques, tables publiques ou librairies. Cette situation renforce le fait que la diffusion militante est fondamentale. Bien-sûr, l’obstination aveugle et arbitrairement anti-démocratique du gouvernement à empêcher la diffusion de Ferñent pose des obstacles. Cependant, les forces saines du mouvement ouvrier et populaire ne peuvent permettre au gouvernement d’atteindre cet objectif.

 

Nous tous, toutes, apprendrons patiemment à lutter efficacement, lucidement, courageusement contre la persécution gouvernementale pour étendre partout la diffusion de notre journal. Il n’est pas question de nier que cette persécution restreint les possibilités de diffusion, mais nous avons confiance en l’ingéniosité des masses, qui sauront trouver les moyens concrets de contourner la persécution gouvernementale et faire pénétrer Ferñent partout.

 

Organiser un soutien matériel et financier au journal

 

A ce niveau, la première chose, c’est d’acheter régulièrement son journal et le payer. Il y a une expérience négative sur ce plan qui risque de freiner le projet. Il faut abandonner l’habitude de payer tardivement le journal ou pire d’accumuler le retard de paiement. C’est pour permettre une grande accessibilité du journal aux masses ouvrières et populaires que l’effort a été fait de réduire considérablement son prix. Il est impossible que le projet aboutisse si ces habitudes persistent. Il y a une certaine spéculation entretenue par certains sur le financement de Ferñent. Ferñent sort avec beaucoup de lacunes et de limites à l’heure actuelle grâce aux sacrifices des membres de son CE et des collaborateurs et collaboratrices qui y consacrent des parties importantes de leurs revenus. Il s’améliorera très significativement si un vaste soutien matériel et financier de tous, toutes ceux et celles qui s’attachent à cette œuvre est organisé. A ce titre, nous encourageons les lecteurs et lectrices à s’abonner pour accroître les moyens financiers du journal.

 

Quelques questions à clarifier : Pourquoi une adresse à l’extérieur ?

 

Cette question revient souvent de la part de plusieurs personnes aux préoccupations différentes. Certains ont carrément parlé de «manipulation extérieure». Cela ne nous gène pas que de pareilles questions soient soulevées. Seulement nous pensons qu'il faut savoir leur trouver des réponses et non aller de suppositions en suppositions, se perdre dans les spéculations et se paralyser. Toutes les forces qui, dans l’histoire, ont été manipulées par des forces réactionnaires (forces pro-fascistes, 5éme colonne lors de la 2éme guerre mondiale, trotskistes en URSS, SFIO et autres partis petits-bourgeois au Sénégal lors de la lutte anti-colonialiste, etc.) ont pu être démasquées sur la base de leur ligne politique et leur activité pratique. C’est cette démarche là que les personnes sérieuses doivent adopter : interroger l’orientation politique et l’activité pratique de Ferñent.

 

Ferñent est conçu et développé au Sénégal; ceux et celles qui ont suivi le développement de son activité le savent parfaitement. Ils, elles connaissent aussi la persécution sauvage et constante dont Ferñent, ses sympathisants et même lecteurs sont l’objet. Pour un esprit sensé, il est clair qu’il ne peut être question dans ces conditions d’avoir une adresse publique dans le pays, ni de découvrir les responsables du journal. Ce serait faciliter l’œuvre du gouvernement. En réalité, cette question d’adresse à l’extérieur ne devrait perturber personne. L’expérience historique du mouvement ouvrier international en donne des exemples. L’adresse à l’extérieur est pour Ferñent un moyen de se faire joindre pour ceux et celles qui ne peuvent pas le toucher directement.

 

Il faut ajouter à cela que Ferñent a une activité dans l’émigration en France qui se reflète dans le contenu du journal. Notre activité est aussi dirigée vers la classe ouvrière et les forces démocratiques qui luttent en France contre le pouvoir de l’impérialisme.

 

Ferñent opte pour l’internationalisme et compte utiliser la solidarité et l’aide des forces révolutionnaires des autres pays, en Afrique et dans le monde, et rendre la monnaie. Si cette possibilité n’existait pas pour le mouvement ouvrier et populaire au Sénégal, il ne pourrait pas vaincre l’impérialisme internationalement organisé.

 

Pourquoi le journal n'est pas légal ?

 

Beaucoup de personnes ont aussi posé cette question. La majorité l’a posée avec la préoccupation qu’il puisse connaître une grande diffusion, profiter de certaines facilités, etc.

 

Ce souci est légitime, mais c’est le gouvernement lui-même qui a tranché cette question. Si le gouvernement persécute, traque Ferñent, c’est à cause de sa ligne, de son orientation. C’est à cause de son activité qui démasque le gouvernement et éduque les masses ouvrières et populaires. C’est cette réalité qu'il faut regarder en face et agir en conséquence. Il y a un choix: soit Ferñent maintient sa ligne actuelle et lutte contre la persécution, ou bien il opte pour la légalité et abandonne sa ligne ou court le risque de se voir entièrement détruit. Le mouvement ouvrier et populaire doit choisir la première alternative.

 

La signature des articles

 

La longue tradition des articles anonymes dans les journaux politiques est due à plusieurs causes. Il y a bien entendu les problèmes de sécurité pour les personnes qui écrivent des articles dans des journaux d'opposition. Mais, il y a aussi une raison plus fondamentale: les journaux d'opposition sont d'ordinaire des organes de parti, groupes politiques, et sont généralement conçus comme devant véhiculer le ''point de vue du parti''. Cette conception, qui est déjà en elle-même discutable, Ferñent ne peut la faire sienne. Ferñent n'est pas un journal de parti ou groupe politique. Le Comité Éditorial propose que les collaborateur(trice)s et correspondant(e)s signent leurs articles. Bien entendu, nour leur suggérons fortement de signer par des pseudonymes. La signature des articles est importante. Elle permet aux lecteur(trice)s de suivre chaque collaborateur(trice), correspondant(e) dans son évolution. Cela signifie évidemment qu'on conserve le même pseudonyme pour signer tous les articles ou tout au moins les articles d'une rubrique donnée. La signature des articles permet aussi de les publier plus facilement, car un article non signé engage d'une certaine manière le CE. Tout article que le CE décide de ne pas publier sera retourné à son auteur avec explications des raisons.

 

Conclusion

Le facteur déterminant de la réussite du projet est sa prise en charge par les masses ouvrières et populaires. Beaucoup de personnes ont souligné la nouveauté du projet et ont eu une réaction positive. Il faut traduire cela en actes. Le projet doit mobiliser tout ce qu'il y a de sain, d’honnête, de pensant dans le mouvement ouvrier et populaire.

 

L'activité autour du journal ouvrier et populaire doit contribuer à rassembler, fortifier la grande armée qui doit vaincre l'impérialisme français en particulier, et ses suppôts, locaux pour la libération complète de la classe ouvrière, de toutes les couches opprimées et du peuple. C'est dans cette perspective historique que le projet s'inscrit.

 



10/10/2017
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