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LIVRE DE SADIO CAMARA : CHAPITRE III : La première crise intérieure du parti : ma part de vérité

Au premier congrès, il était convenu que les documents adoptés parviendraient le plutôt possible aux instances de base du parti. Plus d’un an s’était écoulé et nous les attendions en vain. Pendant les vacances de pâques de 1963, j’avais assisté à un Comité Central du parti à Saint-Louis, tenu dans une maison de la rue André Lebon. Il était convoqué à l’initiative du deuxième Secrétaire du parti, à l’époque, Babacar NIANG, actuel responsable du P.L.P. Le rapport présenté par Babacar NIANG faisait état des contacts pris avec les dirigeants du Bloc des Masses Sénégalaises (B.M.S) pour la recherche de l’unité des forces patriotiques face à la monopolisation de la vie politique nationale par l’U.P.S de Senghor. Il ressortait de ces contacts, selon le rapport, les conclusions suivantes :

 

Accord sur l’unité avec le BMS aux conditions suivantes :

  • Le BMS étant légal, le PAI l’intègre. Cette intégration se ferait à la base par l’adhésion individuelle des militants ; ce qui signifiait que les structures et instances de base cessaient d’exister.
  • Le PAI cesse d’éditer des journaux. Ce qui veut dire que le parti renonce à avoir ses propres instruments de propagande, d’éducation, d’information, d’organisation. C’est la liquidation complète du parti.

 

Lors des discussions, la majorité des camarades ayant pris la parole se prononcèrent contre l’intégration du parti au BMS, aux conditions rapportées dans le rapport. Les interventions les plus remarquées et les plus tranchantes furent celles des camarades Abdou KANE et Bala NDIAYE. Ils dénoncèrent avec véhémence la non conformité de ces accords avec la ligne dégagée par le premier congrès. Ils se prononcèrent contre et reprochèrent à Babacar NIANG de saborder le parti. L’argument de Babacar NIANG était que tout parti révolutionnaire devait se couvrir d’un masque parce que selon lui, l’impérialisme ne permettra pas la révolution en Afrique. Selon mon entendement de ce Comité Central, c’était le rejet des conclusions du rapport et la recherche de la réalisation du Front Uni Sénégalais de l'Indépendance (FUSI), défini et adopté par le premier congrès. Mais il faut noter un élément irrégulier de cette session du C.C. elle avait été ouverte à beaucoup de Camarades n’appartenant pas au C.C, ce qui était anormal dans la vie d’une instance comme le Comité Central de notre parti de type nouveau.

 

Ces éléments extérieurs au Comité Central étaient certainement commandités par le deuxième Secrétaire pour faire passer sa pilule. A l’époque je n’étais pas assez vigilant sur ces aspects qui m’apparaissaient secondaires et je ne peux rien dire aujourd’hui sur leurs comportements alors qu’ils en avaient certainement eus.

 

Mais les chefs africains s’en tiennent à leurs propres opinions même si la majorité, voire la totalité de l’instance est contre la leur. C’est un défaut qui marquera pendant longtemps les démocrates africains parce que cela vient de notre culture, une culture féodale, petite bourgeoise. Autrement dit, nous n’avons pas de culture démocratique. C’est ma profonde conviction.

 

Plus tard, j’apprendrai que le deuxième Secrétaire avait rapporté les conclusions de cette «session du C.C» à ses camarades du S.E.P.O. comme ayant sanctionné l’intégration du parti dans le BMS. Nous y reviendrons un peu plus loin. Auparavant, nous aimerions rapporter ici ma dernière rencontre, déroutante, que j’avais eue avec Babacar NIANG dans le courant de juillet 1963.

 

Dans le cadre de l’application des orientations du 1er Congrès du parti, notamment dans la mise sur pied du «Front Uni Sénégalais pour l’Indépendance», nous étions parvenus à Tambourin à jeter un embryon de ce front avec ce qu’on appelait là-bas, les éléments diaistes de cette ville. Il s’agissait du vieux Saïba CISSOKHO, employé aux travaux publics avec ses enfants, les Gaye de la Société Sénégalaise du Sud-Est (S.S.S) et de leurs amis de Kédougou, notamment Saïbo SYLLA et amadou BA, aujourd’hui tous les deux sont des personnalités municipales de Kédougou, ils résidaient à l’époque temporairement à Tambacounda. Le premier se trouvait aux côtés de la famille de son grand frère récemment disparu et le second instituteur en affectation arbitraire sur injonction de Mady CISSOKHO dans la lutte de tendances au sein de l’U.P.S de Senghor. Soucieux, de part et d’autre, de voir se réaliser le plus vite possible le FUSI à l’échelle nationale, nous étions convenus d’envoyer une délégation paritaire à Dakar, informer nos directions respectives de ce que nous étions en train de réussir au niveau de Tambacounda pour les inciter à mener des concertations entre les dirigeants en vue de réaliser le Front Uni de lutte contre le parti de Senghor. Ainsi donc, la délégation était composée de deux délégués, un par groupe, Mamadou BA pour le groupe diaïste et Sadio CAMARA pour la section PAI de Tambacounda.

 

Arrivé à Dakar, le camarade  Abdou KANE m’accompagna chez le camarade deuxième Secrétaire, Babacar NIANG. Ce dernier venait de se marier. Partout dans la maison on sentait l’odeur du «Thiouraye». Le salon où l’on nous avait accueillis était rempli de fumée de «Thiouraye» que je supportais difficilement n’y étant pas habitué. Averti de notre présence, le deuxième Secrétaire sortit de sa chambre à coucher et vint nous saluer. Il m’invita à part sur le balcon, priant le camarade Abdou KANE d’attendre dans le salon. Une fois face à face, je lui ai expliqué l’objet de ma mission. Il répondit : c’est bien ! Mais il me demanda s’il était possible dans le contexte politique du Sénégal de l’époque de réaliser l’exemple de l’embryon unitaire auquel nous étions arrivés à Tambacounda. Il réfléchit longuement et dit : «il faut réfléchir à la constitution d’une forme d’organisation des paysans, à une nouvelle forme  d’organisation du parti».

 

Ainsi prit fin mon dernier entretien avec le deuxième Secrétaire du parti. J’étais confus. D’abord pourquoi m’avait-il reçu sans le camarade Abdou KANE ? Et puis, la nature de ses propos ? Je me demandais intérieurement s’il n’était pas saoul par les noces de son mariage. Une fois dehors avec le camarade Abdou KANE, je lui rapportai les propos du deuxième Secrétaire et mes interrogations à la suite de notre entretien.

 

Le camarade Abdou KANE sourit et me dit, «tu sais, il est en désaccord avec la ligne du parti». Alors je me mis à réfléchir et à me rappeler les discussions de la session du C.C de Saint-Louis. C’est alors seulement que je commençai à douter du camarade deuxième Secrétaire Babacar NIANG… Désormais donc dans mes contacts, je me limitai seulement à Abdou KANE et aux autres dirigeants du parti.

 

Quelques semaines plus tard, nous recevions à Cotiary le Camarade Babacar Sy, une troisième fois, apportant des documents du parti et une lettre du camarade premier Secrétaire Majmout DIOP. Une lettre dans laquelle Majmout me faisait état des tentatives de liquidation du parti par Babacar NIANG et me demandait si c’était pour cela que nous avions créé notre parti et avions consenti de lourds sacrifices. C’était une lettre émouvante et pathétique que je ne retrouve pas malheureusement pour la livrer au lecteur. Parce que, après lecture, l’obligation m’avait été faite de la remettre au porteur. En même temps le camarade porteur de cette lettre me faisait part de la tenue prochaine d’une session du Comité Central, me demandait si je serais disponible pour y assister. Malheureusement je n’étais pas disponible. Mais j’avais exprimé mon sentiment à savoir que j’étais d’accord que nous préservions notre parti comme tel et pour maintenir intacts les orientations du premier congrès et mon engagement à travailler sur cette base. En août 1963, les décisions de la 23éme session plénière du Comité Central tenue au mois de juillet de la même année m’étaient parvenues. Elles mirent en échec la tentative d’intégration du parti au BMS, affirmant les fonctions d’avant-garde du parti de la classe ouvrière. En même temps elles réaffirmaient la politique léniniste d’alliance pour l’indépendance nationale, la démocratie et le progrès social. Même absent, je me sentais intimement lié à ces décisions. Cette session, en même temps, me conforta dans mon travail politique mais aussi me donna la conviction de la maturité du parti et m’inspira une confiance absolue en la direction, notamment au camarade premier Secrétaire Majmout DIOP.

 

Il faut signaler que quelques mois après, le BMS succomba sous la subversion et la répression du régime senghorien. Alors, le masque de Babacar NIANG tomba. Ainsi se vérifiait le principe marxiste-léniniste, de sauvegarder en toute circonstance l’indépendance organisationnelle et idéologique du parti social-démocrate. Mais il est intéressant de rapporter ici la relation du bulletin intérieur du parti : «Problème du parti» n°4 à propos de ces divergences avec le groupe de Babacar NIANG, alors appelé groupe antiparti. Le bulletin disait : «nos divergences avec la plate forme publiée par le groupe fractionnel ne vise autre chose qu’à noyer le poisson. Elle présente les divergences apparues comme étant seulement des divergences tactiques derrière une mauvaise querelle centrée sur l’appréciation de la signification des événements du 17 décembre 1962 et des divergences au sein du mouvement ouvrier international et le camouflage des questions plus sérieuses. En vérité nos divergences portent sur un ensemble de problèmes importants. Ces problèmes ont été étudiés dans l’essentiel dans le bulletin n°4 de «Problèmes du parti». Il n’est donc pas question de revenir là-dessus mais plutôt de les récapituler. Ces problèmes sont les suivants :

 

  • L’indépendance du PAI en tant que parti de la classe ouvrière et son rôle dans le Sénégal d’aujourd’hui :

 

  • La discipline du parti ;

 

  • La liaison du parti avec les masses ;

 

  • L’organisation d’un parti révolutionnaire ;

 

  • Le rôle de l’individu dans l’histoire.

 

En un mot nos divergences portent sur les normes de vie du parti et sur certaines questions théoriques plus importantes. Il est donc mal aisé de ramener ces divergences à des questions d’analyse de la situation sénégalaise, à une attitude différente face au conflit idéologique au sein du pouvoir, du mouvement ouvrier international. Ensuite le bulletin dégage la position du parti : « notre parti ne pouvait passer son temps à polémiquer avec lui et avec qui que ce soit. et ceci d’autant plus que le document du parti et nos actes de tous les jours valent plus que des justifications inutiles. Seulement il n’est pas inutile de rappeler notre position en ce qui concerne les divergences apparues au sein du mouvement ouvrier international. Il est caractéristique que ce soient les éléments du groupe anti-parti qui avaient déjà balancé par-dessus bord l’existence de l' indépendante du parti, qui voulaient transformer le parti en une tribune permanente de discussions des problèmes internationaux.

 

Pendant un an, le PAI sous la direction de Babacar NIANG et de ses amis s’était réfugié dans des salons et dans des coulisses. C’était une atmosphère de cabaret, de la ratiocination sans fin sur tel ou tel parti frère. Les négociations interrompues se poursuivaient à l'insu de la majorité des camarades de la base et de la direction, tantôt avec le MBS. Maintenant avec le PRA- Sénégal. Le PAI avait disparu de la rue et des usines, du moins avec ces dirigeants comme Babacar NIANG et autres. Ces derniers aimaient se  pelotonner dans les salons roses des quartiers bourgeois des grandes villes. Les éléments du groupe anti-parti accusent le PAI d’être sectaire à l’intérieur et opportuniste à l’extérieur. C’est logique dans leur optique à eux.

 

«D’après eux notre parti est sectaire parce qu’il refuse de disparaître au profit de quelque autre formation que ce soit ; il est opportuniste puisqu’il refuse de s’aligner sur quelque opposition extérieure que ce soit. En réalité le groupe de Babacar NIANG qui avoue sa capitulation devant l’impérialisme par les paroles et les actes, ne bavarde sur les divergences  du mouvement ouvrier international qu’en tant que diversion. L’aspect le plus difficile de l’existence de ces divergences consiste en ce que tout renégat, tout familier de la lutte, tout transfuge ne cherche et ne veut se trouver un patron. Les gens qui vilipendaient l’impérialisme, ne les voilà- t-ils pas se cachant tout le corps derrière tel ou tel parti frère. On comprend aussi aisément qu’ils veuillent nous orienter dans telle ou telle direction afin de pouvoir se réfugier dans la direction opposée».

 

«Mais notre parti ne saurait faire le jeu de quelques éléments qui se sont eux-mêmes mis à la touche. Le PAI est le parti marxiste-léniniste sénégalais, en tant que tel, il ne saurait être ni chinois, ni soviétique. Nous ne croyons pas d’ailleurs que la question se pose d’une manière si naïve. La position du PAI sur tous les problèmes dépend d’un ensemble de conditions internes d’abord, l’analyse de la situation politique et culturelle, la  profonde connaissance de la psychologie de notre peuple. Voilà les données qui permettent de nous prononcer sur tout événement interne ou externe. Nous ne partons pas de position à priori. Nous rejetons comme tous les partis frères le sentimentalisme, le suivisme et la mauvaise foi».

 

«Notre position est claire pour les camarades honnêtes. A l’intérieur nous sommes pour l’instauration au Sénégal d’un Etat indépendant, de démocratie nationale. A cette fin, il nous faut lutter sans faillir contre le néocolonialisme et ses agents au pouvoir. Dans cette lutte nous écartons, comme nous rejetons depuis longtemps toute voie électorale et parlementaire. Cette lutte nationale est pour l’heure le creuset essentiel de notre révolution. Sur le plan extérieur, compte tenu des intérêts de notre peuple, nous sommes pour la paix et contre la guerre. Pour la cessation des expériences atomiques, contre leur poursuite, pour le désarmement général universel contrôlé, contre la course aux armements. «En ce qui concerne les conflits qui apparaissent ou qui sont apparus entre des partis frères, notre attitude constante a été de ne pas jeter de l’huile sur le feu et de ne rien faire dans nos paroles et dans nos actes qui puissent envenimer un débat qui devait rester fraternel et interne. Bien entendu notre parti à son mot à dire parce que fidèle à la déclaration de 1960. Mais ce mot il le dira en temps et lieu jugé opportun par lui».

 

«Les éléments du groupe anti-parti connaissent bien cette position qui n’est pas une neutralité mais qui tient compte de beaucoup de facteurs internes. Ainsi, désemparés après leur exclusion du parti, cherchent-ils à le pousser vers l’un ou l’autre des interlocuteurs en présence afin d’expliquer leur disgrâce, se donner un professeur pour faire bonne figure et continuer leurs activités de sape contre le marxisme-léninisme en action au Sénégal».

 

«D’anciens camarades ont tout fait pour faire capituler le parti et dont certains ne sont en réalité que des renégats du marxisme-léninisme. En tant que tels, ils n’épousent en fait aucune des thèses en présence. Les querelles idéologiques sont pour eux une diversion inespérée, un paravent de choix pour camoufler leur abandon. En vérité ils nous accusent d’être sectaires sur le plan intérieur parce qu’ils ont été convaincus d’opportunisme de droite rejeté par le parti. Sur le plan extérieur, ils n’ont aucune position et leur accusation d’opportunisme correspond à leur désir de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas, ni en parole, ni en acte, des lutteurs anti-impérialistes intransigeants. Et le bulletin de continuer de tirer les enseignements».

 

«En vérité il importe plus de tirer les enseignements de cette alerte salutaire que d’engager des discussions que ce soit avec …….. un groupe qui ne donne aucune preuve de bonne foi et que les événements ont déjà si sévèrement éprouvés. Le premier enseignement concerne la promotion des cadres. Désormais dans la promotion des cadres il faudra tenir compte de l’origine de classe des camarades. Il faut éviter la montée trop rapide des camarades qui n’ont pas fait leur preuve dans la lutte. D’autre part il sera imposé un certain niveau de connaissance théorique, niveau variable selon les instances. Il devient urgent que le titre de membre du Comité Central du parti corresponde à de solides connaissances marxistes».

 

«Le second enseignement concerne le respect des normes de vie léniniste du parti, le respect strict d’une discipline ferme, le contrôle et l'auto-contrôle, la vigilance révolutionnaire, la professionnalisation plus poussée et plus systématique, la plus judicieuses utilisation des camarades intellectuels, la pratique courante de la critique et de l’autocritique, la nécessité d’assurer des liaisons correctes, le besoin pour les  responsables à quelque niveau que se soit, d’exécuter eux-mêmes les tâches qui leur sont confiées, l’application correcte des documents du parti ( programme, statuts, règlement intérieur, etc. ) voilà quelques principes qui doivent désormais nous guider dans nos actes de tous les jours » .

 

«Le troisième enseignement consiste à ne plus tolérer pendant un laps de temps,  quelques errements que ce soit. Il importe désormais de se débarrasser de tout sentimentalisme petit bourgeois et de ne plus tolérer des situations anormales porteuses pour l’avenir de plus grandes difficultés encore. Extirper le mal à la naissance et écraser dans l’œuf les manifestations malsaines. En un mot prévenir plutôt que guérir. C’est là une règle d’or que la vie nous impose».

 

«Le quatrième enseignement vise à veiller de près aux circonstances qui favorisent la naissance de groupes fractionnels. Le parti à un grand rôle à jouer pour éviter qu' une juste relation d’amour, de parenté et d’amitié ne soit la source de liaisons nuisibles pour le parti, mais qu'il veille au contraire à la cohésion dans ses rangs».

 

«Le cinquième enseignement nous indique que nous devons désormais prôner une très grande attention dans la  formulation et la diffusion de nos documents privilégiés. Il ne faut en effet laisser la place à aucune interprétation tendancieuse, à aucune déformation malveillante. Pour cela il faut être attentif, diligent, concis, efficace».

 

«Le sixième et dernier enseignement a été déjà tiré par la 23e plénière. Il est indispensable que les organismes dirigeants de notre parti reflètent sa composition sociale. Partir de la classe ouvrière d’abord avant tout, il nous faut faire l’effort nécessaire pour que de plus en plus d'ouvriers idéologiquement et politiquement mûrs soient promus aux postes de responsabilités ».

 

«En conclusion, le bulletin poursuit en ces termes : «Si le parti sait tirer les enseignements qu’il faut de l’existence et l’extirpation ces temps passés d’un groupe fractionnel anti-parti, on pourrait affirmer que cet incident n’était qu’une simple alerte et encore une alerte salutaire. Mais s’il néglige ces enseignements et grisé par la relative facilité avec laquelle nous avons surmonté ces difficultés transitoires, nous n’en tirons pas des préceptes pour éviter leur retour, nous pourrions vivre sans conteste des réveils amers».

 

«Un parti comme le nôtre connaîtra durant toute sa vie de pareilles vicissitudes. Il pourra les surmonter de plus en plus facilement s’il sait assimiler les expériences passées.

 

Dans le cas contraire, toute contradiction tend à devenir antagoniste et tout antagonisme nous figera dans les débats stériles. Nous sommes convaincus que les camarades veilleront à ce que pareilles situations ne s’installent dans le parti. C’était là un rappel des pages de notre bulletin intérieur du parti « Problèmes du parti » n°4.

 

 

1e premier bulletin intérieur du PAI portant sur les questions d’organisation du parti

 

Dans le courant de 1963, Nous recevions à Tambacounda un exemplaire de PROBLEMES DU PARTI- Bulletin Intérieur du P.A.I. spécialement destiné aux responsables. Le contenu avait trait à la forme de présence et de permanence du parti dans les différentes conditions de la lutte, à la question de la forme de liaison avec les masses et au centralisme démocratique, à quelques raisons qui retardaient la mise en place du Front, c’est – à- dire l’unité des forces de l’opposition dans un cadre ayant pour dénomination ce concept.

 

En outre, y était rapportée une expérience de travail illégal des camarades du Vénézuéla.

 

Peu après, nous recevrons avec beaucoup de retard, quelques exemplaires de la revue Défarsarev portant les actes du premier congrès

 

Première de la revue Défarsarev contenant les actes du 1er Congrès du P.A.I.

 



11/09/2017
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