Bienvenue notre blog

Bienvenue notre blog

«SAUVEGARDER LA VERITE DE L’HISTOIRE HOMMAGE A FIDEL CASTRO RUZ, CUBA»  

Le 15 Septembre 2007, dans le discours d’hommage, lors de la cérémonie de commémoration du cinquantième anniversaire du Manifeste du PAI, nous disions que : « La tâche primordiale de toutes les forces progressistes et démocratiques, consiste à sauvegarder la vérité de l’histoire, à réfléchir en profondeur sur l’expérience des luttes révolutionnaires et de libération nationale et sur leur fondement théorique… de permettre aux générations montantes, en leur transmettant cette riche expérience comme une valeur chèrement acquise, comme une référence et un repère, de puiser des forces pour résoudre les problèmes actuels du pays. » «Malheureusement la gauche est prise en otage par le jeu électoral qui réduit dangereusement son horizon politique et lui fait prendre  des voies qui l’éloignent toujours plus de son objectif fondamental qui est la prise du pouvoir pour la mise en œuvre de son projet  de société…».

 

«Etre grand, c’est épouser une grande querelle !». Je ne sais plus de quel auteur, mais ma conviction est que Fidel Castro Ruz restera «grand», un exemple, un leader exceptionnel, un repère et une référence dans la mémoire collective des peuples du monde épris de justice et de paix. Le 18 février 2008, le «commandante» Fidel Castro Ruz, 81 ans, président du conseil d’Etat, Commandant en chef depuis le 08 février 1959 de la République Démocratique Socialiste de Cuba se retire et prend une retraite bien méritée même si elle est forcée par une maladie qui l’immobilise depuis 18 mois.

 

Il est entré par la grande porte dans l’histoire et restera dans la mémoire collective le « commandante leader maxi mo des barbu dos ». Fidel restera pour le peuple cubain le libérateur.  L’histoire retient qu’en 1933, Batista s’empara du pouvoir par prête-nom interposé, puis directement. Chassé en 1944, exilé en Floride, il réussit son deuxième coup d’Etat en 1952 et redevient dictateur de l’île qu’il transforma en lupanar policier et en fît la terre par excellence de « Satan », où se conjuguèrent tous les maux de dépravation- Ce fut le pays du folklore pour touristes milliardaires venus des USA à la Havane, capitale du jeu, du vice, des homosexuels, de la prostitution avec une chaîne d’hôtels dont l’hôtel Hilton, le plus grand du monde. Mais derrière le luxe apparent se dissimulait la misère du peuple.

 

C’est contre l’imposture de ce décor que le jeune avocat idéaliste Fidel Castro portera plainte, poursuivant Batista pour « violation de la constitution » suite à son coup d’Etat de 1952, mais ce fut peine perdue. Ainsi débuta l’épopée révolutionnaire de Fidel Castro et ses futurs camarades dont l’aversion contre la dictature est sincère et profonde.- Le 26 juillet 1953, ils lancèrent leur première attaque, et la plus folle, 95 jeunes gens, contre 1000 hommes de la caserne Moncada. 50 morts, arrêtés, condamnés à 20 ans de travaux forcés au bagne de l’île des Pins, ils s’en sortent au bout de 2 ans à la faveur de l’amnistie générale- FIDEL parti pour le Mexique, rencontre Ernesto Che Guevara, jeune médecin argentin et ensemble  ils fondent le «Mouvement du 26 juillet M26».

 

Novembre 1956, Fidel, Che, Raul et 79 volontaires embarquent à bord du «GRAMMA» rafiot de 62 pieds pour 8 passagers à destination de Cuba avec pour objectif de prendre le pouvoir. Résultat, prés de Santiago, ils sont massacrés et des 82 il n’en restera que 12. Mais ces douze-là ont une foi capable de soulever les montagnes et les hommes. Ils ont foi en l’avenir. Ils ne doutent pas de la victoire « PATRIA O MUERTE-VINCEREMOS ! ». Le maquis tient et en deux ans les 12 sont dix mille et la Siéra Maestria devient « Terre libre de Cuba ».Six ans de guérilla ont fait du jeune avocat, Fidel Castro, fils de riches planteurs, un révolutionnaire, un chef de guerre accompli.

 

Avril 1958, Fidel annonce la guerre totale. Sept jours après la Saint Sylvestre, au bout de 5 jours de marche à travers toute l’île, ce fut le triomphe total, irréversible des maquisards, la fuite du tyran Batista en avion, la dislocation de son armée et de sa police. Le 04 janvier 1959 le nouveau régime se met en place. A la fin de l’année 59, le gouvernement des Etats-Unis d’ Amérique, impose le « blocus américain » et immédiatement, l’URSS organise son soutien au peuple cubain.

 

Notre parti, le Parti Africain de l’Indépendance (PAI) a bénéficié du soutien magnifique du peuple cubain et du parti communiste frère de Cuba. Dans les rangs du PAI, on soutient que dés le début de la clandestinité, le Parti aurait reçu de Cuba des tonnes de disques, foulards et autres formes d’aide dans un CONTENAIRE par voie maritime, réceptionné ou sorti grâce à MALICK SOW. En 1964, un certain Mac Lorrain, équatorien, recruté par MAJHEMOUT DIOP entre deux avions, dit-on, fut « accrédité ambassadeur » du PAI à la HAVANE. Démasqué comme agent du 2eme Bureau FRANÇAIS, il fut expulsé en 1966 et atterrit à Dakar au ministère de l’éducation nationale comme directeur du département de la réforme de l’enseignement. Dans la 2ème quinzaine de mars 1964, sont reçus à la havane, une trentaine de militants PAI dont des responsables de premier plan dans le Parti pour y subir une formation militaire en vue de développer une guérilla révolutionnaire au Sénégal.

 

Dans certains milieux dirigeants de l’Union Soudanaise RDA, on susurre, que des cargaisons d’armes « Tchèques » seraient bel et bien reçues à Bamako et transférées par l’ex secrétaire général à l’armée malienne. A quel prix ? Dans la même période de 1965 Che Guevara a été a accueilli à Bamako par Modibo Keita. LEOPOLD SENGHOR a tout remué pour le rencontrer sans succès. Certains historiens nous instruisent qu’à la suite de l’épopée de Che en Bolivie, que les nouveaux dirigeants de l’URSS, après la chute de Nikita KHROUTCHEV ont pris leurs distances avec les mouvements de type castristes. En 1967, après la mort de la mystérieuse Tania qui avait pris en charge Régis Debray à la Paz, Che fut définitivement coupé de ses bases et dépourvu de tout moyen de liaison.

 

Il est aujourd’hui bien admis que Che fut effectivement abandonné par Moscou et les partis communistes sud-américains. En fut-il de même pour le maquis PAI au Sénégal ? Dans une étude publiée dans « Revue française d’études politiques africaines- le mois en Afrique- septembre 1969 » intitulée « Le Parti Africain de l’Indépendance : les Dilemmes d’un mouvement communiste en Afrique occidentale », William J. Foltz, américain, professeur de science politique à l’université de Yale écrit ceci : «…au moment où la tentative de guérilla se mettait en route vers son malheureux destin, KHROUTCHEV fut renversé et ses successeurs, reprenant les thèmes de la politique soviétique traditionnelle, réaffirmèrent la nécessité d’éviter «l’aventurisme». Il cite un éditorial de la Pravda du 27 octobre 1965, très révélateurs de la poursuite de cette politique. Plus loin, il affirme» une délégation du PAI, sous la conduite de MAJHEMOUT DIOP, fut reçue en juin 1965 par deux membres du comité central du PC de L’Union Soviétique, Boris PONOMAREV et MIKHAÏL SUSLOV, tous les deux connus pour avoir été les violents adversaires de la politique de KHROUTCHEV. «L’identité de vues » sur les problèmes fondamentaux du mouvement national de libération qui fut annoncée après la rencontre, indiquait clairement que les dirigeants du PAI renonçaient à l’avenir à aider toute tentative armée ». Le communiqué est dans la Pravda du 17 juin 19. Mon ami DANSOKHO était, semblerait-il, membre de cette délégation avec MAJHE, SEYDOU, MAC LORRAIN ? Ces révélations, et autres résultant de notre effort de revisiter l’expérience de lutte, confirmeraient-elles, l’hypothèse soutenue par nombre de militants, qui suggérait, que MAJHEMOUT DIOP et certains dirigeants de l’époque auraient bel et bien «trahi et sacrifié le maquis ; ayant laissé entre autres, la question des armes sans solution ?» .

 

Malgré toutes ces turpitudes de ces années de lutte, il s’agit pour nous, marxistes et patriotes, de reprendre le combat politique là où nous nous étions arrêtés.

 

La mort des idéologies n’a pu faire long feu ! Le marxisme léninisme, doctrine et idéologie du prolétariat et des masses déshéritées, traverse les âges et de plus bel, fait vibrer les consciences et les hommes et redonne confiance parce que arrosé du faisceau lumineux de l’avenir. C’est avec cette conviction que le peuple militant cubain tient haut le flambeau de la dignité et de l’avenir de l’humanité. Nous gardons aussi la même foi en Afrique ! 

 

Gloire au peuple cubain, Pleins succès à Raul, Prompt rétablissement et longue vie au «commandante» Fidel Castro «Cuba SI Yankee no !».

 

Moctar Fofana Niang

 



08/08/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi